Ceci est le sermon de ma première messe, si vous avez des commentaires, des suggestions pour l'Avenir, n'hésitez pas à me les transmettre (au moins par MP), cela me permettra probablement de progresser
Brunor, votre nouveau diacre, arriva devant le pupitre, il portait les parchemins des Saintes-Ecritures et tremblait de peur face à l’assemblée des fidèles attentifs :
En l’absence de Père Nicjoachim parti concélébrer les obsèques de notre Mère Gally à Ghent, j’ai l’honneur de me présenter à vous en ce dimanche 28 mai 1454 pour que nous fêtions ensemble Aristote et ses disciples.
Nous débuterons cette messe par unir nos pensées avec notre défunte Gally partie voir le vrai visage d’Aristote et nous y associerons tous nos défunts disparus dont toi seul connaît la droiture, reçois les dans ton esprit et accorde leur la Paix. (j’ai une pensée émue pour le repos de Cyrille également dans notre ville)
Amen
Evangile Selon Saint Augustin de Calais (3, 10-18)
Les foules qui venaient se faire baptiser par Jacques le majeur lui demandaient : « Que devons nous faire ? ». Jacques le majeur (*) leur répondait : « Celui qui a 2 vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il en fasse de même ! ». Des publicains (collecteurs d’impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons nous faire ? », il leur répondit : « N’exigez rien de plus qui vous est fixé ». A leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence, ni tord à personne ; et contentez vous de votre solde ». Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jacques le majeur n’était pas le Messie. Jacques le majeur s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu. Il tient dans la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quand à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas. » Par ses exhortations et bien d’autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
(* Jacques le majeur deviendra plus tard Saint Jacques le majeur, saint patron des pèlerins, celui qui montre donc la route)
Je ne ferai pas de longs discours, car les textes parlent d’eux-mêmes, mais il est il est bon de se remémorer ces paroles :
Oui, nous faisons tous partis du peuple des baptisés, nous sommes tous en recherche du mieux pour nous et pour les notre, mais cherchons nous vraiment ce qu’il y a de mieux. Augustin nous invite aujourd’hui au partage avec les autres qui serait selon Jacques le majeur la plus grande des richesses en reprenant ses propres mots. Ne cherchons pas à accumuler des biens matériels, cela est inutile et ne fait qu’alourdir notre pensée, restons justes envers notre prochain, laissons une place au vagabond à notre table. Aimons nous les uns les autres.
Par ces messages de paix, recevons nous-même cet apaisement intérieur, cet état de bien-être, en communion avec tout le Peuple des Aristotéliciens. Ne cherchons pas à être plus riche que son voisin, à détenir un champ plus grand ou une maison mieux en vue, dans le Royaume d’Aristote, cela ne nous servira à rien. Montrons nous tel que nous sommes, simplement et nous obtiendrons le plus important : la Paix.
Beaucoup de guerres naissent de l’injustice, des excessives inégalités entre les hommes (souvent d’ordre économique) et du retard à y apporter les remèdes nécessaires. D’autres conflits naissent de l’esprit de Domination, du mépris des personnes et, si nous en recherchons les causes profondes, de l’envie, de la méfiance, de l’orgueil et des autres passions égoïstes. L’homme étant incapable de supporter de si nombreux désordres, il s’ensuit que notre temps est empoisonné de rivalités et de violences.
L’Eglise d’Aristote nous envoie un message simple pour remédier à tous ces maux : Voici maintenant le moment favorable pour la conversion des cœurs, voici maintenant le jour du salut.
La justice de nos actes quotidiens, le bien fondé de notre existence, le réconfort que procure l’Autre nous rendra plus vigoureux pour poursuivre notre route, le chemin qui mène au vrai bonheur. Aristote nous guide, osons le suivre, cela en vaut la peine.
Brunor poursuivi le déroulé de la messe, il distribua le pain rompu qu’avait consacré Nicjoachim avant son départ, et s’en retourna dans la sacristie se reposer.